Abstract
Le syndrome de mal de débarquement (MdDS) est un trouble mal caractérisé et mal compris du mouvement perçu. Nous avons cherché à caractériser le contrôle postural et l'impact psychologique du MdDS. De plus, nous avons exploré si les patients atteints de MdDS présentent une excitabilité corticospinale et intracorticale altérée. Dans une étude cas-témoins, nous avons comparé des patients atteints de MdDS à des témoins appariés par âge et sexe (n = 8 / groupe). La stabilité posturale (σr) a été quantifiée à partir de graphiques de phase plane basés sur le centre ou la pression, et des indices psychologiques de dépression, de fatigue et de kinésiophobie ont été obtenus. La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) a été utilisée pour évaluer l'excitabilité corticospinale en quantifiant l'amplitude du potentiel évoqué moteur (MEP) du fléchisseur carpi radialis, et l'excitabilité intracorticale a été évaluée en quantifiant les indices de facilitation intracorticale (ICF), et à court et long inhibition intracorticale d'intervalle en utilisant un paradigme TMS à impulsions appariées. Les patients atteints de MdDS présentaient une plus grande moyenne (± erreur standard de la moyenne) σr pendant la posture semi-tandem (10.9 ± 1.5 par rapport à 7.1 ± 0.7, p = 0.04), des niveaux plus élevés de kinésiophobie (41.6 ± 2.8 par rapport à 27.3 ± 2.2) et des niveaux de fatigue plus élevés (27.0 ± 4.1 par rapport à 48.4 ± 1.0). Les patients atteints de MdDS présentaient un seuil moteur moyen (MT) plus élevé (58.1 ± 2.5 par rapport à 47.4 ± 2.7% de la sortie du stimulateur) et un MEP plus élevé (13.1 ± 3.1 par rapport à 5.1 ± 1.2% du potentiel d'action musculaire maximal du composé) mais il y avait aucune différence dans les mesures de l'excitabilité intracorticale. Ces résultats suggèrent que les patients atteints de MdDS présentent une stabilité posturale altérée et des niveaux élevés de kinésiophobie et de fatigue. De plus, nous avons observé que les patients atteints de MdDS présentent des MT plus élevées et de grandes amplitudes MEP, mais ne présentent pas de différences dans les mesures de l'excitabilité intracorticale, par rapport aux témoins. Ces résultats aident à caractériser le MdDS et donnent un aperçu de la physiologie du MdDS.